Champsaur Ludik
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Zombie
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Date d'inscription : 18/09/2022

Nouvelle d'ambiance pour le jdr Rage Empty Nouvelle d'ambiance pour le jdr Rage

Mar 12 Sep - 18:46
Nous sommes enfin arrivés à Cruas, petite ville d’Ardèche à la frontière de la Drôme sur les berges du Rhône. Super, il semble qu’il n’ ait pas d’Infectés dans les parages. Nos commanditaires, nous l’avaient dit qu’ils seraient partis de la zone aussi, on n'a pas été étonné de n’en voir aucun en arrivant. Mais putain qu’est-ce qu’on a été con ! Des Infectés qui se barrent ! Ça aurait dû nous alerter, nous inquiéter. Mais non !

On est arrivé par Le Logis-Neuf, un bled du mauvais côté du Rhône. On a facilement trouvé le Ruisseau de Blomard qu’on nous avait indiqué pour deux points, un, rejoindre le Rhône et deux, être au niveau de l’Avenue de la Résistance, environ cinq cents voir six cents mètres plus bas. En traversant dans le sens du courant, on a facilement trouvé une petite embarcation en amont. Elle fuyait certes, l’eau y entrait comme on entre dans un magasin, mais on a traversé, non sans avoir écopé tout du long. Puis, de l’avenue, on est remonté en ligne droite, pile sur La Poste. Ce qui fut une belle voie routière, n’était plus qu’une sorte de « passage » défoncé par une végétation ayant repris ses droits. Le bitume état toué de partout, d’énormes buissons et herbes avaient poussé à foison et de nombreux arbres avaient, en trois ans, atteint une hauteur de plus de huit mètres au moins. J'pensais pas qu’un arbre pouvait pousser aussi vite ! Sur notre droite, il devait y avoir eu un stade de foot, on pouvait encore voir les restes rouillés des cages. Puis on est arrivé sur un rond-point, avec des ruines de maisons envahies de végétation, partout, autour de nous, les traces de notre présence s’effaçaient. On a continué à remonter l’avenue entre les ruines d’un quartier résidentiel de maisons individuelles, et une végétation de folies. On a ensuite abouti sur une voie ferrée qui nous aurait obligé, en temps normal, à trouver un contournement, mas aujourd’hui, nous nous sommes contenté de la traverser. Il n’y avait plus aucune clôture de protection de la voie, puis devant nous, une mini "forêt-parking" nous cachait en partie le bâtiment de la poste. Un ancien parking se trouvait devant sa façade principale et sur son côté droit. Il y avait encore de nombreuses carcasses de voitures pourries.

Bref, on est arrivé vers midi, je crois. Bien sûr, on était sur nos gardes avec mes potes de baroude. Nous étions en terres inconnues, il pouvait y avoir des Sauterelles, des Boucaniers ou des tribus cannibales. On a fait gaffe, Charles est partie en éclaireur, tandis que Seb et moi, sommes resté cinquante mètres en arrière, pour le couvrir. Rien, y avait rien ! On s’est prudemment dirigé vers la Poste pour récupérer ce colis qu’on nous a demandé de récupérer. Ouais, on n’est pas des Postman, mais si on te paie avec des médoc… Bref, tu comprends ! Charles à ouvert la porte d’alu du bureau de poste. Il a fais une brèche avec son pieds de biche, puis y a inséré les deux griffes, de l’espèce d’Ouvre-porte, que le BricoloBoy de la Communauté de la Baume, notre commanditaire, nous a fabriqué à partir d’un cric de voiture. Ça a marché, non sans faire un boucan d’enfer, la prote craquée violemment, les armatures se tordants et ses montants se décelant du mur. J’ai cru qu’on allait attirer tous les Infectés du coin, mais rien n’est venu. Enfin, dans un premier temps.

Bref, on est entré, et on a découvert des locaux totalement dévastés, le toit s’était écroulé, les herbes folles avaient envahi tout l’intérieur rendant toute progression difficile. Un énorme tour béant dans le mur nord, nous donnait une vue sur ce qui devait être, jadis, une arrière-cour. Putain ! Si on avait eu l’intelligence de faire le tour, on aurait découvert ce trou et on aurait pus évité de faire tout ce bordel. On s’est mis à chercher le colis dans des locaux fracassés, les herbes folles, et le lierre envahissaient tout le rez-de-chaussée, les meubles de rangement, les étagères et bureaux était dans un état de décrépitude avancée, de nombres colis, tout aussi destroy, moisis et vermoulus par les moisissures, étaient dans un désordre indescriptible. Certains se décomposaient entre nos mains. Charles s’énervait, en foutant des coups de pieds dans des tas de lettres moisis et maudissait la mission « Comment, tu veux qu’on trouve un colis dans cette merde ! Putain, ils tombent tous en miette ! »
- Notre colis est dans un emballage classique, mais il nous a dit que c’est une mallette en carbone, donc même si son d’emballage a pourri, il y a de fortes chances que la mallette soit intacte ! Lui a répondu Seb.
- mon cul oui, tout est pourri ici, on a qu’à dire qu’on n'a rien trouvé et on se barre ! Rétorqua Charles.
- Des médocs, il nous donnera les médocs dont on a tant besoin. Tout le monde compte sur nous à Corrençon, lui ai-je répondue alors. On doit accomplir ce boulot pour le bien des nôtres.
C’est alors que Seb a trouvé la mallette, « Ce doit être ça, j’crois que je l’ai trouvé ». On s'est alors regroupé autour de l’objet de notes convoitise, pendant que Seb l'a dégagé du carton pourri qui fut son emballage. La moisissure commençait à ronger la poignée en plastique ainsi que le corps de la mallette. Elle avait de petits trous et une sorte de rouille un peu partout.
- « Meeeerde ! C’est quoi ça ? À dit alors Seb. On dirait de la rouille, je croyais que le carbone ne rouillait pas.
- j’vous l‘ai dit, tout est pourri ici. Puis il y eut ce hurlement qui nous a pétrifié. Il y avait quelque chose dehors.
Charles s’est alors vite mis à couvert à la porte, Seb et moi aux fenêtres brisées, mais qui avaient encore des barreaux, rouillés certes, mais des barreaux. Un nouveau hurlement fut poussé et une carcasse de voiture a traversé le parking, en bas.
- Putain qu’est ce qui est assez fort pour balancer une bagnole à plus de dix mètres. À questionné Seb.
- Ché pas ! Et je compte pas le savoir, on se tire par l’arrière et fissa ! Lui à répondu Charles.
- Chuis d’accord ! ai-je rétorqué.
On s’est faufilé par le trou du mur, en se frayant un passage dans cette mini jungle. Il devait jadis, y avoir un passage piéton sur le côté droit du bureau de poste, mais c’était plus qu’une veine verte plus haute qu’un homme. Des arbres avaient troué la chaussée et soulevé ses dalles. Les autres bâtiments voisins n’étaient plus que des ruines dans un état similaire à celui de la poste. On a vite remonté le passage piéton, pour déboucher sur une ruine d'église ou chapelle, j’en sais rien elle était fracassée. Aude-là, ce devait être le centre du village, je pense, mais tout y était en ruine. Aucuns bâtiments n’étaient encore debout. Les rues étaient encombrées des débris des murs et toiture écroulé ainsi que les contenus des appartements. Le hurlement retenti de nouveau, ce qui nous décida à pousser en avant notre fuite. On s'est vite faufilé entre les débris vers l’ouest aussi vite qu’on le pouvait. On a traversé toute cette partie de Cruas pour traverser un quartier résidentiel de maison et une zone commerciale.
On a trouvé un abri qui nous semblait assez sur, avec un étage. Ce serait facile à protéger en cas d’agression, de plus le hurlement ne nous « suivait » plus. On s'est barricadé, pour passer la nuit. Je ne sais pas vers quelle heure s’était, mais Seb nous a réveillé, il était malade, se sentait mal. Il n’arrivait pas à se lever et c’est mis à vomir.
- Putain qu’est-ce qu’il t’arrive ? À questionné Charles. Pour réponse Seb vomis de nouveaux du sang cette fois qui éclaboussa tout autour. Charles et moi, nous nous sommes reculé. Horrifiés, nous ne savions pas ce qui se passait.
- Ce doit être la « rouille de carbone » ! Ai-je dit alors.

Au matin, Seb est mort, non sans avoir souffert comme un damné. Nous sommes reparties avec la mallette vers le sud, on ne tenait pas à rencontrer la chose qui avait balancé la bagnole comme on balance un jouet. Après une courte marche, nous sommes arrivés devant trois énormes cheminées qui devaient faire trente ou quarante mètres de haut. Ça nous a étonnées, on a décidé d’entrer dans le site, il pouvait y avoir des choses utiles ici. Les sites industriels recelaient parfois de bidules qui avaient de la valeur, surtout pour faire de l’électricité. On a trouvé facilement, ce qui devait être les bâtiments administratifs, on les a fouillés, mais rien d’intéressant. Puis Charles fit un malaise, il est tombé au sol avec un bruit sourd. Sa tête a violemment heurté le carrelage. J’ai tenté de le réveiller mas rien n'y faisait, j’ai alors cherché de quoi le traîner. Resté ici, ça pourrait se révéler dangereux à la nuit tombée. Et je ne savais pas combien de temps, Charles resterait inconscient. Je l’ai posé dans une salle, après avoir dégagé un espace de tout son fatras et débris. Je suis reparti vers l’intérieur du site industriel à la recherche de quelque chose qui pourrait me servir de brancard. J’ai traversé une grosse haie d’arbres gigantesques, vraiment énormes. Certains avaient poussé à l’intérieur d’ancien bâtiment, les éventrant dans toutes leurs largeurs. L’un des bâtiments semblait intact, en tout cas, je pouvais voir par-dessus la végétation, qu’il n’était pas écroulé. J’y suis vite allé, s’il était en parfait état, ce serait un bon endroit pour la nuit. J’ai passé un bosquet puis, suis arrivé devant un énorme mur de béton. Je l’ai longé pour arriver sur l’autre pan qui lui, était écroulé. Merde ! J’ai failli entrer lorsque je me suis arrêté, non, le mur n’était pas écroulé, il avait « fondu ». Puis, j’ai vu à l'intérieur une étrange chose, comme une boue qui avait coulé d’un trou en haut d’un énorme mur intérieur et s’était durcie. Putain, c’était une centrale nucléaire. Tous s’expliquaient, la croissance stupéfiante de la végétation, la maladie de Seb et celle de Charles. Je me suis alors assis, terrassé par ma découverte. J’étais abattu. Des larmes roulèrent sur mes joues. Depuis le début, nous étions dans un endroit radioactif. Les radiations avaient tout contaminé sur des kilomètres à la ronde. Depuis combien de jours nous étions entré dans cette merde. Je comprends mieux pourquoi à la Communauté de La Baume, à accepté un paiement si alléchant. On croyait à tort qu’on avait fait une affaire, mais on ne savait pas qu’ils nous envoyaient à la mort. Ils espéraient peut-être que les irradiations qu’on subirait, ne seraient pas suffisamment mortelles et qu’on arriverait à rentrer avec la cargaison. Puis, ils nous auraient, sans doute, offert le couvert et le gîte quelques jours en attendant qu'on clamse ! Et récupérer nos affaires. Tout bénef !

Je savais que ce serait la fin, que j’allais suivre le même chemin que mes deux compagnons d’infortune. C’est pour cette raison que j’écris vite ces quelques lignes, pour laisser une trace et raconter nos déboires. Charles et là, à côté, mort. Moi, j’ai les mains rouges, je suppose que tout mon corps et comme ça. J’ai chaud, des douleurs dans les reins et aux articulations. La fin arrive, je le sens. Écrire devient plus en plus difficile. Plusieurs fois, le crayon s’est échappé de mes doigts…

L’homme reposa la lettre sur le corps de celui qui avait sans doute écrit ces mots. Il se releva et prit son sac à dos, pour en sortir un nouveau filtre respiratoire. Il prit une inspiration et changea celui qu’il avait sur son masque. Il regarda de nouveau les deux corps étendus avant de sortir de la pièce.
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