Champsaur Ludik
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Zombie
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Ambiance: Nouvelles,  Langue de Feu Empty Ambiance: Nouvelles, Langue de Feu

Jeu 29 Déc - 18:39
Le Vieil Orc monta la douce pente qui menait à la hutte de sudation. Elle était à moitié enterrée, des herbes avaient poussé sur son toit d’ardoise créant une continuité avec la verdure de pente de la colline.
En son centre, un trou aménagé, permet l’évacuation la fumée. Kurgan entra dans la Hutte, elle faisait presque trois mètres de diamètre, en son centre un trou creusé dans lequel on faisait le feu, quelques morceaux de bois étaient entreposés dans l’arrondi du côté nord. Avant de s’installer Kurgan prononça quelques paroles destinées à apaiser les esprits. Il prit le tapis de peau qu'il avait sous le bras et le déroula au sol, s’agenouilla en face et décrocha de sa ceinture sa sacoche d'ossements qu’il y posa.
Puis Kurgan pris une poignée de cendres du foyer éteint et s’en recouvris le corps, afin de se purifier en prononçant des paroles rituelles. Il ouvrit alors sa sacoche et posa délicatement, avec respect, les petits ossements qu'elle contenait sur le tapis de peau. Kurgan ferma les yeux et prononça des paroles destinées aux esprits du feu. La chaleur remonta légèrement, alors que les paroles se firent plus profondes. Un rougeoiement émergea des cendres puis s’amplifia avant que le feu ne reprenne petit à petit. Kurgan prit alors plusieurs brins d'encens, rangés dans le coin gauche de l’entrée, les alluma puis souffla aussitôt la flamme, puis, il joignit ses mains, l’encens entre et les porta à son front en prononçant une prière, baigné par les effluves puis il passa les brins fumants au-dessus des ossements. Après avoir fini son rituel pour montrer son respect aux esprits, Kurgan prit les ossements et les lança sur le tapis. Trois pointent vers le nord, deux vers l’est et quatre autres vers le sud, héroïsme, danger et guerre. Kurgan reprit les os et les relança de nouveau, trois vers le nord, deux vers l’est et quatre vers le sud. Surpris, il resta, quelques secondes, regardant les petits os avec circonspection. C’était la première fois qu’ils parlaient de manière identique en deux lancés. Il les reprit et les relança sur le tapis, trois, deux et quatre. Kurgan écarquilla les yeux, il n’arrivait pas à croire ce qu’il voyait, trois fois de suite ! Les esprits semblaient si troublés par des événements à venir qu’ils estimaient très important de prévenir le Chaman. Il n’osa pas les reprendre en main et les fixa plusieurs minutes, de nombreuses question se télescoper dans son esprit, puis son regard se leva pour passer par le trou du toit vers le vide bleu. Un grand danger les menacé, il devait absolument en savoir plus et contacter Ingvald le sorcier du clan du Mammouth Rugissant, pour avoir son avis.

À la frontière Hiroliène, sortant des eaux noires des marées de la mort, les deux NoirLiés avançaient avec une discrétion surnaturelle vers leur cible, leur mouvement ne faisant pas la plus petite onde. Les gardes ne les avaient pas vus, du haut de leur tour, on pouvait les entendre discuter sans se douter du danger qui approchait. Les NoirLiés arrivèrent sous la tour de bois et en silence invoquèrent un portail du Maelstrom vers le monde d’à côté. Ils le passèrent pour apparaître quelques mètres plus hauts derrière les gardes. L’action fut brève. Les Gardes n’eurent pas le temps de comprendre ce qui se passa, leur regard porta vers les cieux étoilés et un liquide chaud envahis leur gorge. Ils s’affaissèrent dans les bras de leurs assassins qui les déposèrent en silence sur le sol. Les deux NoirLiés se positionnèrent au-dessus de leurs victimes et dédièrent leurs âmes aux Daemons de leur lien. Dans le fortin de bois un peu plus loin, rien ne semblait indiquer qu’ils furent repérés. Ils firent alors signe au reste de la troupe resté caché dans les marées.

- Héroïsme, danger et guerre, par trois fois le tirage a été identique. Tu te rends compte ! Dit Kurgan à son ami en portant à sa bouche la tasse de thé fumante.
- Étonnant en effet, lui répondit Ingvald, un danger si grand que les esprits estiment important de nous avertir. Mais je croyais que les esprits n'étaient pas concernés par les affaires des mortels ?
- C’est le cas oui, ils sont très passifs et nous considèrent comme négligeable, les mortels sont pour eux trop volatiles, ils n’attachent aucune importance à l’équilibre des choses, à leur environnement et ont tendance à détruire ce qu’ils ne comprennent pas. C’est pour cela que c’est inquiétant, s’ils insistent tant pour nous prévenir, c’est qu’ils sont ou vont être concerné. Je me suis empressé de venir te voir, car je sais que tu as de grandes connaissances dans les domaines spirituels.
- Oh, n’exagérons rien… Reprit Ingvald avec un sourire.
- Ne sois pas si modeste, tu es l’une des personnes les plus instruite sur le sujet. Tu n’as aucune idée de ceux à quoi ça peut bien faire référence ? L’interrogea Kurgan.
Le vieil Elfe se leva alors, son dos lui faisant mal et se dirigeât courbé, vers son bureau. Fouilla son fatras puis ne trouvant pas ce qu’il cherchait, alla vers l’une des étagères du mur nord de la pièce. Fouilla à nouveau et trouva ce qu’il cherchait, il prit plusieurs parchemins et revint vers son ami pour les déposer sur la petite table de bois sculpté entre eux. Il les déroula et reprit :
- Je pense à plusieurs histoires ou légendes dans l’immédiat. Ingvald tourna un parchemin face à son ami pour qu’il puisse le lire. Ce parchemin nous raconte qu’à une époque aujourd’hui oubliée, une grande guerre se déroula dans le monde des esprits. Elle fut si terrible que tout l’équilibre du monde en fut menacé. C’est la légende de La Guerre de l’Arbre de Vie. Si l’Arbre venait à être coupé, l’équilibre du monde serait rompu et les forces du mal se répandraient sur notre monde et celui des esprits. Il prit un autre parchemin et le tourna aussi vers Kurgan, celui-ci parle de la légende de Ragnarok, le loup de l’apocalypse, la destruction du monde auquel même les dieux ne pourront échapper. Tout en l’écoutant Kurgan prit le parchemin entre ses mains, le regard rivé dessus tandis qu'Ingvald continuait de parler. Fenrir le Loup sera à la tête de troupes que rien ne pourra arrêter, le dieu des dieux y sera même tué, signifiant la défaite.
- C’est cela, l’interrompit Kurgan, Ragnarok arrive, rien n’est plus important que la fin de tout…
- Oui lui répondit Ingvald, rien de plus important, Ragnarok touchera toutes les dimensions.
- La fin reprit Kurgan alors qu’il n’avait pas détaché son regard du parchemin. Et l’Héroïsme ? Reprit-il.
- Des personnes vont se révéler dans ce conflit qui se prépare, mais qui sont-ils ? Préserveront ils notre monde ou le détruiront il ? On sait peu de chose à ce sujet. Il faut savoir aussi que d’autres légendes font aussi référence à la fin du monde et dans d’autres cultures, cette fin ne signifie t'elle pas le début d’une autre ?
- Cela ne veut donc pas dire la fin de tout ? Interrogeât Kurgan en relevant la tête.
- Tout dépend dans quel camp on se place. Les personnes qui ont intérêt à ce que leur monde soit préservé voient en cette prophétie la fin de tout. Tandis que d’autres la fin d’une ère et le début d’une nouvelle.

Adnan et ses hommes en patrouille le long de la frontière de leur tribu, les Crocs d’Amoun et celle de la tribu voisine des N - Gia, marchaient en colonne dans les herbes hautes. Rien ne les avait alertés et les relations avec les N-Gia étaient apaisées. Une paix relative régnait entre eux. Mais il fallait malgré tout rester sur le qui-vive, car les chefs de guerre, avaient tendance à changer d’avis comme le vent de direction. La chaleur était écrasante, la savane paisible. Les fauves dormaient à cette heure et les gnous, buffles et impalas somnolaient. Le passage de la patrouille ne les dérangaient pas. Alors qu’ils arrivaient pré de la rivière de Matanba, qui n’était plus qu’un petit filet d’eau, Adnan remarqua, au loin un mouvement indéterminé. Il leva la main et fit des signes tribaux. Aussitôt, tous ses hommes se tapirent dans les hautes herbes. Adnan était habitué à la vie de la savane et savait qu’il ne s’agissait ni d’animaux, ni du vent. Il s’approcha avec prudence et en effet vit des silhouettes humanoïdes qui se déplaçaient sans chercher à sa cacher, signe de non agression au Kuba. Il faillit se relever croyant à une patrouille voisine ou une délégation, quand des frissons parcoururent son corps, son sixième sens ne le trompait que rarement et lui avait plusieurs fois sauvé la vie. Il s’approcha avec la plus grande prudence après avoir indiqué à ses hommes, par signes, ce qu’ils devaient faire. Tous se déployèrent afin de les prendre en tenaille. Les silhouettes se rapprochant, Adnan put mieux les distinguer. Il y avait 3 humains, deux hommes fauves, des Tailgons, et trois hommes du désert, des Eltariens. Ils étaient revêtus de peaux de bêtes ou nue, le corps entièrement scarifié ou tatoué, recouvert de sang séché et arborant des viscères, des yeux ou oreilles en pendentif, des crânes décomposés en trophées accrochés aux ceintures, ou fixé sur des épaulières de cuir. Leurs aspects étaient repoussants et l’odeur qui les accompagné se faisait sentir de loin. Ils avaient des armes tachées de rouille et de sang, sur certaines étaient encore accroché ou incrusté des morceaux de chair sèche. Adnan se figea de terreur, il fut pris de tremblement et dut lutter pour ne pas fuir. Il les avait reconnues et ordonna vite à ses hommes de s’écraser au sol afin de les laisser passer, par de petits signes qui furent répétés entre eux. Quand ils étaient petits, les conteurs de la tribu leur avaient raconté des histoires terrifiantes de guerriers n’obéissant à aucune loi, aucune nation, aucune religion. Ne vivant que pour la guerre et la destruction, que, seul le sang coulant à flots, les lamentations de mère ayant assisté à l’assassinat de leurs enfants, les cris de douleur ou de terreurs, pouvaient satisfaire. On les appelés les MangeMorts. Des horreurs répandues dans tout le monde connu. Ne nombreux récits d’autre culture, parlent de ces guerriers impitoyables, on leur donne divers noms, les guerriers apocalyptiques, les destructeurs, les damnés du chaos, les guerriers charognes. Ils étaient présentés comme des parasites qu’il fallait exterminer, on disait d'eux qu’ils étaient de formidables combattants et que s’attaquer à eux sans préparation équivalait à une mort assurée. Adnan décida qu’il faillait prévenir la tribu du danger, que représenter leur présence quand deux de ses hommes, à l’extrémité de la tenaille, furent pris de peur, se relevèrent en poussant des cris et fuirent à toutes jambes. Les MangeMorts réagirent aussitôt, comme s’ils avaient su qu’ils étaient là, cachés non loin, ils tournèrent vers les fuyards et les chargèrent. Adnan ne savait quoi décider, il fallait faire très vite, ordonner à tous de charger pour aider leurs frères ou les sacrifier pour prévenir la tribu. Mais son honneur lui dicta de livrer combat, après tout, ils étaient à cinq contre un. Il ordonna à l’un de ses hommes, Maalik, de partir prévenir la tribu puis hurla un cri de charge à ses guerriers tribaux. Le premier choc fut rude, Adnan passa par-dessus l’un des MangeMorts qui s’était baissé pour réceptionner sa charge, il retomba au sol avec violence et eut le souffle coupé. Tarik qui courait à ses côtés, réussit à empaler le MangeMort sur sa sagaie. Ce dernier, n’éprouvant aucune douleur, frappa de taille au niveau de la tête, mais son coup ne rencontra que le vide. Il arborait un sourire, alors que Tarik retira sa sagaie de sa plaie. Puis ce fut au tour de Jamal de porter un coup aux jambes de leur adversaire. Ce dernier l’esquiva en sautant, d'un formidable bond, sans élan, par-dessus les deux guerriers tribaux, pour retomber dans leur dos. Rapidement, sa lame rencontra la colonne vertébrale de Tarik pour la briser et ressortir par le ventre. Adnan poussa un cri en recevant le sang de son frère à la figure. Il se releva avec fureur pour se rejeter dans le combat. Il porta un coup d’estoc au visage de son ennemi, mais son adversaire se baissa, esquivant le coup. Jamal se lança dans un tourbillon mortel et dans un même temps Adnan frappe sous la garde du MangeMort en s’accroupissant vers l’avant. Jamal toucha au cou tandis qu’Adnan le planta sous l’abdomen. Un geyser de sang gicla sur les deux guerriers tribaux tandis qu'Adnan hurlant de fureur se releva en soulevant son ennemi du sol. Dans un dernier sursaut de combat, ce dernier, empalé lâcha son arme et glissant sur la longue lame d’Adnan, afin de lui attraper le visage et le lui crever les yeux. Mais Jamal fut plus rapide et frappa une seconde fois à la tête, sa sagaie pénétra par la tempe droite pour percer le crâne qui éclata recouvrant Adnan de morceau de cervelle. Le MangeMort s’affaissa. Adnan jeta vite un regard circulaire, grâce à son sens du combat, il perçut la situation rapidement. Plusieurs de ses hommes gisaient déjà à terre, des membres et têtes avaient étaient tranchés, des viscères recouvraient le sol. Les MangeMorts avaient pris le dessus. Il vit Mahdi éventré un MangeMort qui le charger, mais dans son élan, il réussit à lui attraper la tête, le souleva, alors que ses tripes se déversaient au sol, et le secoua avec une telle violence que sa nuque se brisa et son crâne éclate sous la pression. Il vit Paki littéralement coupé en deux, Dini fut pris entre deux adversaires, il n'eut le temps de rien, et fut doublement empalé pour être projetés sur Nsoah. Qui tomba à terre, il chercha à sa relever rapidement mais fut écrasé à coup de talons, sa tête fut broyé dans un craquement visqueux. Il fallait faire quelque chose ou ils allaient tous mourir. Adnan vit un MangeMort aux prises avec Saeed, il cria à Tarik et tous deux portèrent secours à leur frère. Adnan lui planta sa sagaie dans le dos, tandis que Tarik lui porta un coup de taille à l'épaule. Sa lame trancha la chair et brisa la clavicule. Le MangeMort pivota sur Adnan avec une telle fureur, qu’il brisa la lame encore plantée dans son dos. Il voulu lui porter un coup à la tête, mais Adnan s’attendant à une telle riposte, l’esquiva en s’abaissant. Tarik et Saeed portèrent deux attaques simultanées. Leurs sagaies se plantèrent dans la poitrine de leur adversaire. Ce dernier recula de quelques pas, regardant les lames plantés dans son corps et parti d’un rire fou, et se rua sur Saeed avec une telle vivacité que ce dernier n’eut pas le temps d’esquiver. Il l’attrapa à la gorge, son étreinte était ferme. Tarik se jeta sur leur ennemis afin de lui faire lâcher prise, Adnan dégaina un poignard et sauta sur le MangeMort pour le planter au cou. Lorsque ce monstre tomba, Saeed l’accompagna le cou brisé. Adnan se releva vite et reçut en plein visage une giclée de sang, il croisa le regard de Tarik avant que son buste ne se sépare de ses jambes. Son regard se porta sur le MangeMort derrière qui arboré une sourire quand il sentis une effroyable douleur lui vriller le dos suivit d’un choc terrible, qui le projeta sur cinq ou sept mètres. Sa vue se brouilla et le noir pris place.

Le reste des Guerriers tribaux ne purent lutter plus longtemps, ils furent vite défaits. Les quatre MangeMorts restants allaient s'approprier de nouveaux trophées. L'un d'eux se planta devant Mariq qui avait les deux jambes brisées et un bras en moins. Il lui planta un couteau dans le ventre et l'ouvri avant de le jeter dans la terre. Le MangeMort planta alors ses deux mains dans la plaie pour lui attraper les côtes et tira de chaque côte dans un hurlement de fureur mélé à celui de douleur de Mariq. Il l'ouvrit dans un craquement, comme une fleur sanglante. lui arracha le coeur pour mordre dedans. Un autre de ces monstre arraché les dents d'un guerrier mort tandsi que le troisième monstre, coupé les oreilles. Puis ils durent se remettre en route, car l’appel était plus fort que tout. Après quelques pas leurs blessures cicatrisaient déjà.
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